Liminaire
Cet article s’inscrit dans mon précédent cursus universitaire (master 2 mention psychanalyse) à l’Université de Montpellier, validant l’unité d’enseignement intitulée « Éthique du sujet et objet du manque ».
Ce qui va suivre concerne un fragment de texte extrait de l’ouvrage freudien « Deuil et mélancolie ».
Jean-Richard Freymann m’ayant invité à vous parler de mes projets dans le Journal du confinement, j’aimerais ici vous présenter quelles sont mes pistes actuelles de réflexions.
Mais, en cette période trouble et troublée, je voudrais ici commencer par une pensée de vive solidarité pour les Amis et connaissances travaillant aux urgences, en EHPAD, à l’hôpital, en médecine libérale…
J’aimerais aussi en préambule insister sur le fait que ce que je vous présente est à la fois le triple fruit : celui de mon expérience de la psychanalyse visant à devenir analyste ; celui des échanges en un à un avec Jean-Richard Freymann et tout un ensemble d’amis de la FEDEPSY ; et celui de la mise au travail – que j’espère singularisée – des apports de Freud, de Lacan, du freudo-lacanisme fécond, et bien sûr, et en premier lieu, de notre École de Strasbourg.
Intervention de Nicolas Janel dans le cadre de la 2e journée consacrée à l’œuvre de Lucien Israël « Les apports nouveaux de Lucien Israël dans les pratiques » qui a eu lieu le 22 mai 2019 à la Clinique Sainte Barbe à Strasbourg.
La question que je pose dans mon titre est bien sûr largement éculée. Tout au long de l’œuvre de Lucien Israël, on retrouve une critique du DSM 3 dénoncé comme excluant déjà la névrose hystérique. Le DSM 3 a été édité en 1980, et le dernier en date, le DSM 5 est paru en France en 2015, et ça ne va pas en s’arrangeant pour les névroses et l’hystérie. Lucien Israël nous met en garde quant aux effets de cette tendance : disparition du colloque singulier, désubjectivation de la médecine, médicalisation et pathologisation de tout affect ou de toute pensée, déshumanisation de la psychiatrie, etc. Mais en même temps, l’hystérie ne se laisse pas faire.
Intervention de Daniel Humann lors de la Formation APERTURA « Modifications des troubles psychiques » qui a eu lieu le 7 juin 2017.
Depuis la fin de son enseignement à Sainte-Anne en 1963, qui rassemblait alors principalement des psychanalystes, Lacan tient son séminaire à l’École Normale Supérieure devant un public élargi et universitaire. Les années 1968-1969 constituent un nouveau tournant car il se voit contraint de quitter la salle Dussane suite à l’intervention du Directeur Flacelière. En réaction, son auditoire (J. Kristeva, A. Fouque, P. Sollers notamment) occupe le bureau de ce dernier, avant d’être délogé. Lacan parlera par la suite dans l’enceinte de la Faculté de Droit rue St-Jacques.
Intervention de Jean-Richard Freymann dans le cadre des Journées de la FDCMPP « Le malentendu comme espace de créativité » qui a eu lieu le 14 juin 2018.
Je dois tout d’abord vous remercier de m’avoir invité à parler à cette journée « Le malentendu, un espace de créativité ». J’en suis d’autant plus flatté que si j’ai adressé bien des jeunes patients au CMPP, je n’ai jamais souhaité y travailler. Et Dieu sait qu’à « la belle époque » les « luttes étaient ardentes et noires » à Strasbourg. Je me rappelle quelques échanges avec Jean-Pierre Bauer, Jean-Pierre Dreyfuss, Daniel Michel, Françoise Coret et bien d’autres qui posaient toujours des questions à propos de l’articulation entre le champ analytique, le champ institutionnel du CMPP et le travail à plusieurs voix des différentes spécialités. Avec la question insistante de savoir en quoi le directeur d’une institution vient à donner le diapason à ladite institution. Alors quelle place laisse-t-on à l’enfant entre les exigences de l’État, l’œcuménisme des soignants ? Comment entendre les malentendus fondamentaux ?
Intervention de Jean-Richard FREYMANN lors de la formation APERTURA « Clinique de l’aliénation et de la séparation » qui a eu lieu le 8 avril 2016.
« Je voudrais montrer la difficulté que pose la clinique freudienne par rapport à ces questions et reprendre de manière condensée la question du moment où Lacan introduit, dans la question du sujet à l’Autre, la question de l’aliénation et de la séparation. En rappelant que chaque période d’un auteur concerne un travail de recherche à un moment donné qui peut éclairer un pan de notre pratique. Ce n’est pas parce qu’on passe à une autre période – par exemple la grande mode aujourd’hui, c’est de parler du sinthome chez Lacan – que ce sinthome devient plus important que la première théorie sur le symptôme. Nous avons une pratique, et cette pratique est tellement nouée, articulée que vous avez besoin d’un outil de théorisation. Cet outil, il faut faire très attention de le dater et savoir qu’il va être partiel. La théorie analytique est quelque chose qui est fait pour être partialisé comme on utilise les pulsions de manière partielle. »
Intervention de Daniel Lemler lors de la formation APERTURA « Clinique de l’aliénation et de la séparation » qui a eu lieu le 8 avril 2016.
Problème de traduction : Le terme Hilflosigkeit doit être traduit de façon correcte par « sentiment d’impuissance », car c’est un désarroi dû à un sentiment d’impuissance ; le terme de détresse est peut-être un peu fort, mais surtout il ne rend pas l’idée d’impuissance, car c’est bien de cela qu’il s’agit chez Freud. D’ailleurs l’allemand a d’autres mots correspondant mieux au français « détresse » : Not, Notlage. Traduire Hilflosigkeit par désaide – comme cela est proposé ailleurs – est, sur le seul plan linguistique, un non-sens.
Nicolas Janel est intervenu à l’ASSERC en mars 2023, en précisant sa thématique par le sous-titre : « Castration réelle chez le sujet par lésions somatiques ? ». Vous retrouverez dans cet article l’ensemble de son propos.
Intervention d’Eva-Marie Golder à l’ASSERC du 7 avril 2017. Le thème des conférences 2016-2017 de l’ASSERC est : « Roman familial – Fantasme – Délire »
Les débats autour de la psychose chez l’enfant ont toujours été pour le moins nuancés voire houleux. Pourtant, Eugen Bleuler, dans son ouvrage clé sur les schizophrénies1, soulignait en 1911, que si on appliquait à l’enfant le même soin d’observation et de description que pour les adultes, on verrait que ce sont les mêmes signes et donc probablement les mêmes entités nosographiques.
C’est à l’occasion de mon voyage au Liban, sur une idée de Jean-Richard Freymann, que nous avons eu le plaisir de rencontrer Chawki Azouri et de discuter de son livre « J’ai réussi là où le paranoïaque échoue », Théorie et transfert(s) paru aux éditions Arcanes-érès en janvier 2015. Il s’agit d’une version réactualisée et remaniée de son ouvrage « J’ai réussi là où le paranoïaque échoue », La théorie a-t-elle un père ?, paru aux éditions Denoël en 1991, dans la collection « L’espace analytique » dirigée par Maud Mannoni et Patrick Guyomard.
Nous nous proposons de reprendre ici les points essentiels évoqués lors de cette rencontre, en nous référant à son ouvrage, avant d’apporter quelques réflexions survenues à la suite de cet échange.