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Éphéméride 7

Éphéméride 21 Mai 2020

Sommaire

  • Pour un réveil métaphorique
    par  Jean-Richard Freymann
    Éditorial
  • Confinement, déconfinement… et après ?
    par  Éveline Kieffer
    Échos à l'actuel
  • « Observation » et « surveillance »
    par  Martin Roth
    Éditorial
  • Leçons d’un confinement
    par  David Le Breton
    ÉCHOS À L'ACTUEL
  • « Voir sa colère Pr Otto ! »
    par  Pierre-Édouard Blondel
    ÉCHOS À L'ACTUEL
  • Lecture et présentation du livre "Amour et transfert" de Jean-Richard Freymann
    par  Éva-Marie GOLDER
    À PROPOS d’Amour et Transfert de Jean-Richard Freymann
  • Résonances en psychosomatique
    par  Daniel LYSEK
    ÉCHOS SUR « LES MÉMOIRES DU CORPS »
  • S’émerveiller ensemble
    par  Pauline Wagner
    IL ÉTAIT UNE FOIS…
  • Recommencer
    par  Marie-Noëlle Wucher
    ÉCHAPPÉES ARTISTIQUES
  • Météo Humaine
    par  Sophie Néhama
    ÉCHAPPÉES ARTISTIQUES
  • Libre cours aux artistes
    par  Marie-Odile Biry-Fétique, Francis, Aléna
    ÉCHAPPÉES ARTISTIQUES
Éditorial

Pour un réveil métaphorique

par Jean-Richard Freymann

21 Mai 2020

Éveil

C’est une grande chance de se réveiller d’une certaine épreuve, dans un état tout à fait différent de celui dans lequel l’on était, ou de se retrouver libéré d’un certain fardeau. Il s’agit certainement d’une forme transformée de la traversée d’un fantasme.

C’est ce que j’ai retrouvé à notre réunion Zoom autour de « Fantasmes et mythes» du 15 mai 2020. Grande a été ma stupeur de croiser un moment de recueillement avec mes plus proches collègues et percutante a été cette rencontre où j’ai entendu chacun soutenir ses propres singularités tout en s’adjoignant à un « parcours de santé » qui sortait des nimbes de l’épidémie. À cette technique – exigeante pourtant – j’ai constaté à ma grande surprise que mes fantasmes de « leadership » m’avaient abandonné et que je découvrais dans cette solitude de la coexistence internet une « société de Maîtres » dont avaient parlé J. Lacan et M. Safouan… que chacun a pu soutenir son propre propos sans souci de ses voisins en « timbre-poste zoomesque » et pourtant si indispensable aux apports de chacun. Est-ce l’effet de la limitation de la durée de la parole, est-ce bien possible ? Oui, mais pas seulement. Chacun aussi se retrouve seul : « allein wie ein Stein », seul comme une pierre.

Échos à l'actuel

Confinement, déconfinement… et après ?

par Éveline Kieffer

21 Mai 2020

Confinement. Ce mot a pris tout son sens quelques jours avant que vienne le printemps. L’idée d’un « Journal du confinement » et sa réalisation aura été pour moi un bon stimulant et provoqué de beaux échanges.

Dans la vie de tous les jours chacun se réorganise et adopte la devise : « courage, patience et prudence ». Les vrais confinés profitent de l’ « entre-acte vingt heures » pour ovationner et encourager ceux qui sont en prise avec la réalité. Les jours filent, les semaines passent et de l’avis de chacun… vite !!!

Éditorial

« Observation » et « surveillance »

par Martin Roth

21 Mai 2020

« L’œil était dans la tombe et regardait Caïn 1»
           Victor Hugo

L’époque voit proliférer les bons conseils, les bonnes conduites, les bonnes distances, les bons protocoles etc. Il y a ceux qui font bien – moi – et ceux qui font mal – les autres –. Impératif d’avoir bonne conscience. En état d’instabilité, le jugement moral pointe le bout de son nez si aisément. Nous observons les recommandations ou plus justement les prescriptions – qui rapidement se font lois. Les recommandations nous observent également. Nous nous observons. Nous observons l’autre. L’autre nous observe. L’observation confine parfois à la surveillance dans le champ médical. L’éthique « as-tu agi conformément à ton désir ?2 » laisse place à la morale « as-tu agi conformément à ta conscience ? ». La distance étant de règle – toutes formes de télé = loin –, le regard scrute. Vous êtes observés. Par qui ? Si le discours politique laisse parfois resurgir des échos de l’œil de Big Brother3, ce n’est pas notre champ de pratique et laissons-le à ceux qui y travaillent. Nous passons également l’analyse des comportements d’observation exacerbée aux sociologues. Penchons-nous plutôt sur une autre observation qui nous est plus familière et qui se voile, s’efface même, derrière ces observations plus observables. L’observation dont nous parlons ne se voit pas mais s’entend.

ÉCHOS À L'ACTUEL

Leçons d’un confinement

par David Le Breton

21 Mai 2020

Le confinement, mais également tout ce temps de menace de la pandémie, ressemble à un long rêve empreints de mélancolie et d’une inquiétante étrangeté. Sortir dans la rue après le déconfinement suscite un même sentiment de déréalisation en croisant des masques, des hommes et des femmes méconnaissables à distance. Tout cela ne peut être vrai. Albert Camus le pointait déjà dans La Peste avec cette épidémie qui isole un long moment dans la fiction la ville d’Oran : « Le fléau n’est pas à la mesure de l’homme, on se dit donc que le fléau est irréel, c’est un mauvais rêve qui va passer. Mais il ne passe pas toujours et, de mauvais rêve en mauvais rêve, ce sont des hommes qui passent, et les humanistes en premier lieu, parce qu’ils n’ont pas pris leurs précautions (…) Comment auraient-ils pensé à la peste qui supprime l’avenir, les déplacements et les discussions ? »3. Nul n’imaginait une telle rupture à une échelle planétaire des événements ordinaires de l’existence, des déplacements…

ÉCHOS À L'ACTUEL

« Voir sa colère Pr Otto ! »

par Pierre-Édouard Blondel

21 Mai 2020

« Au secret de l’action du politique : le bon logicien, odieux au monde ».
J. Lacan, Le temps logique et l’assertion de certitude anticipée, 1945.

Cette nouvelle éphéméride veut faire écho à différentes propositions antérieures : l’apparente débilité comme trace fondamentale du déni (merci Guillaume pour cette jolie formule) dont il nous semble important de questionner la dimension collective, et la mise en question par Cyrielle de notre rapport au savoir dans la clinique, que nous souhaitons faire résonner avec le spectre d’un savoir scientifique et absolu qui nous surplombe de manière encore plus aiguë en cette période de crise. La question de l’articulation entre singulier et collectif que j’ai trouvée particulièrement prégnante dans le texte de Martin des Éphémérides 3 est également en filigrane de cette réflexion.

À PROPOS d’Amour et Transfert de Jean-Richard Freymann

Lecture et présentation du livre "Amour et transfert" de Jean-Richard Freymann

par Éva-Marie GOLDER

21 Mai 2020

Le livre est paru en mars 2020 chez Arcanes-érès dans la collection Hypothèses.
Eva-Marie Golder nous en propose une lecture.

Comme toujours, Jean Richard Freymann nous met au travail par son écriture. Il y a plus, cette fois-ci, puis qu’il conclut en disant qu’il considère que le moment est venu pour passer la main. Hélas, il n’est pas encore temps de le laisser tranquille, tant il est vrai que son désir de transmission fait surgir chez l’autre le désir d’en savoir encore un peu plus. Il en parle d’ailleurs en abordant la question de l’amour, du désir et de la demande.

ÉCHOS SUR « LES MÉMOIRES DU CORPS »

Résonances en psychosomatique

par Daniel LYSEK

21 Mai 2020

En cette période où on est plongés dans les risques majeurs de l’épidémie au coronavirus (ou Covid-19), je ne peux m’empêcher de l’évoquer en introduction. Mais pourquoi donc parler de cette épidémie dans une présentation de psychosomatique ? Une telle épidémie est évidemment une réalité biologique, dramatique. Le virus qui la cause est bien réel et les symptômes qu’il provoque n’ont rien d’une conversion hystérique ni d’une somatisation. Pour traiter la maladie, il faut des mesures médicales. Tout cela semble n’avoir aucun rapport avec la psychosomatique. Et pourtant ! À côté de la réalité biologique, on peut trouver un signifiant faisant écho à de grandes peurs ancestrales dont la mémoire est enfouie en nous. Je citerais en premier lieu la terreur du Moyen Âge face à la peste noire qui a tué plus de 30 % des Européens entre 1352 et 1357 ; ses résurgences au cours des siècles suivants, bien que moins dévastatrices, ont certainement renforcé sa mémorisation.

IL ÉTAIT UNE FOIS…

S’émerveiller ensemble

par Pauline Wagner

21 Mai 2020

L’histoire de la jeune fille qui se sauve de la tour où elle est enfermée vient faire écho à ces temps de dé-confinement. La fuite mène la jeune fille à une nouvelle épreuve, différente selon la version de ce conte populaire répandu en France, en Europe méridionale, en Allemagne et au Danemark.

L’ogresse, dans la version italienne de Giambattista Basile, jette un sort à Fleur-de- persil pour que toute fuite s’avère impossible. Elle poursuit la jeune fille quand elle s’enfuit de la tour avec son prince.

Dans l’une des premières versions des frères Grimm, la sorcière constate que Raiponce est enceinte. Elle lui coupe alors ses beaux cheveux et l’abandonne dans un lieu désert. Elle retourne dans la tour pour attendre le prince et le punir. Mais le prince se jette dans le vide, tombe dans un buisson de ronces et s’y crève les yeux.

ÉCHAPPÉES ARTISTIQUES

Recommencer

par Marie-Noëlle Wucher

21 Mai 2020

Désir de continuer à avancer à chanter
braver la mort
hors du tunnel sombre
qui engloutissait notre joie Trouver, ah ! trouver
le fil
pour continuer à vivre et recommencer

ÉCHAPPÉES ARTISTIQUES

Météo Humaine

par Sophie Néhama

4 Août 2020

Chaque jour, depuis le 21/03/20, je propose une Météorologie Humaine , écrite dans la spontanéité du soir, moment où les enfants, les sensations et les mots se couchent…

Sophie Nehama

 

Le 02/04/20 à 21h33… Dégagé / 9°C
Coucher du soleil à 20h03
Modification
Lente Minutieuse
Progression journalière Le soleil gagne chaque jour
Précieuse minute Mue de fonctionnement

 

ÉCHAPPÉES ARTISTIQUES

Libre cours aux artistes

par Marie-Odile Biry-Fétique, Francis, Aléna

21 Mai 2020

ÉPHÉMÉRIDE 7 ART Marie-Odile Biry-Fétique, Retour en Arcadie Francis, « Déconfiné » Concernant le titre « Déconfiné » proposé à l’artiste, il répondra… « C’est un bon choix, au départ... Lire plus
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