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Éphéméride 1

Éphéméride 7 Avril 2020

Sommaire

  • Amours et transferts pour survivants
    par  Jean-Richard Freymann
    Éditorial
  • Présentation d'Amour et Transfert rédigée par Marcel Ritter
    par  Marcel Ritter
    À PROPOS d'AMOUR ET TRANSFERT de Jean-Richard Freymann
  • Amour et transfert depuis l'enfance
    par  Martin Roth
    À PROPOS d'AMOUR ET TRANSFERT de Jean-Richard Freymann
  • La psychanalyse au temps du "corona"
    par  Cyrielle Weisgerber
    À PROPOS DU CONFINEMENT
  • En ce temps de confinement
    par  Marcel Ritter
    À PROPOS DU CONFINEMENT
Éditorial

Amours et transferts pour survivants

par Jean-Richard Freymann

7 Avril 2020

Ceux qui essaient de parler ne sont pas encore des rescapés, puisque plane autour de chacun d’entre-nous la menace de la mort, le risque de sortir, le danger de tuer l’autre… et l’attente d’un réveil qui ne cesse pas de ne pas advenir.

Peut-être comprendra-t-on un peu mieux la phrase de Lacan à propos de Freud « quand la plume lui est tombée des mains », « Nur der Tod ist umsonst »… seule la mort est pour rien. Quel poisson d’avril nous a forgé le réel ?

L’épreuve actuelle me renvoie à des événements qui ont changé mon monde, la disparition de mes parents, le fracas d’un infarctus, plusieurs souvenirs qui renvoient à la mortalité tant déniée. Mais aussi, à un autre vécu, autrement traumatique, celui où le monde de 68 s’est effondré, à l’âge de 18 ans, ce qui semblait tenir de notre société, un écroulement politique s’est fait : quelques temps plus rien ne tenait, les leaders avaient perdu la main, il risquait de se créer une révolution alors que le monde des répétitions ne tournait plus sur ses certitudes.

« Mais que diable, cela a-t-il à voir avec « Amour et Transfert » ?

 

À PROPOS d'AMOUR ET TRANSFERT de Jean-Richard Freymann

Présentation d'Amour et Transfert rédigée par Marcel Ritter

par Marcel Ritter

7 Avril 2020

Lorsque tu m’as proposé de rédiger la Préface de ton livre, la première association d’idée qui m’est venue, et ce à propos de son titre, le premier « Einfall », pour rester fidèle à la langue de Freud, c’est le terme « Ubertragungsliebe », par lequel Freud caractérise le transfert. Les auteurs français l’ont traduit par « amour de transfert ».
En somme, là où Freud a eu recours à un mot composé, qui évoque une intrication, une connexion en apparence fixe entre ses deux composantes, l’amour et le transfert, ses traducteurs utilisent deux termes articulés au moyen de la préposition « de », indiquant autant la proximité de ces deux composantes que la possibilité de leur séparation – et ce probablement à leur insu.

Ce constat nous donne déjà à entendre que l’amour et le transfert ne sont pas deux termes équivalents ni interchangeables, mais qu’ils sont dans un rapport complexe, dont tu développes les multiples facettes.

À PROPOS d'AMOUR ET TRANSFERT de Jean-Richard Freymann

Amour et transfert depuis l'enfance

par Martin Roth

7 Avril 2020

« Libre de s’adresser à la liberté d’autrui », J. Lacan

Plusieurs passages du livre Amour et transfert de Jean-Richard Freymann m’ont évoqué la pratique avec l’enfant, la question de la névrose infantile chez l’adulte et l’interprétation du transfert dans ces situations. Comme si l’enfance y avait une place interligne. Écho singulier d’une énonciation. Un séminaire digne de ce nom insémine d’autres théorisations d’associations. Transfert de travail, pourquoi pas. Transfert au travail, sûrement. En voici quelques bribes.

À PROPOS DU CONFINEMENT

La psychanalyse au temps du "corona"

par Cyrielle Weisgerber

7 Avril 2020

Le titre est trop tentant, je ne résiste pas.
Depuis quelques semaines déjà tourne dans ma tête l’expression « la peste au temps du choléra » : je me rappelle, crois me rappeler, viens de vérifier que c’est complètement erroné, décalé, mais je vais vous dire d’abord ce que je croyais me rappeler. Crois me rappeler donc que cela doit être le titre d’un livre de Gabriel Garcia Marquez (j’ai tant aimé lire, à vingt ans, Cent ans de solitude1 !) ; je suppose qu’il y a une certaine ironie, « la peste au temps du choléra », le pire lorsqu’il y a déjà le « mal » ?
Alors ces mots tournent dans ma tête, et l’envie d’écrire quelque chose sur la pratique de la psychanalyse, la tentative de poursuite de la pratique de la psychanalyse, en ces temps perturbés (nous sommes aujourd’hui le 18 mars 2020).

À PROPOS DU CONFINEMENT

En ce temps de confinement

par Marcel Ritter

7 Avril 2020

Quelques remarques, en vrac, à propos de la pratique de l’analyse en ce temps de confinement.

Les prises de position sont variables. Certains ont fermé leur cabinet jusqu’à nouvel ordre. D’autres continuent de recevoir des analysants, mais dans le strict respect des recommandations concernant « les barrières ». D’autres encore ont opté pour la pratique des séances par le moyen de la vidéo ou par le téléphone.

Notons que lors des séances par vidéo, l’image du corps de l’autre est présente, autant celle de l’analysant que celle de l’analyste, alors que le corps réel est absent. Et lors des séances par téléphone, le corps de l’autre est absent en permanence, autant sur le plan de l’image que sur celui du réel.

La question se pose de savoir quelles peuvent être les conséquences de ces changements, certes temporaires, au niveau du transfert, mais aussi au niveau de l’écoute de l’analyste.

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