Ce séminaire est animé par Nicolas Janel, Yves Dechristé et Vincent Stutz

Pour cette huitième année, nous poursuivons notre nouveau tour de piste « d’introduction à la psychanalyse ». Nous proposons cette fois d’utiliser dans un ordre chronologique les différentes tentatives de Lacan de formaliser et de modéliser au cours du temps son élaboration théorique en écritures, en « mathèmisations », en schématisations ou en « topologisations ».

Le principe reste le même quant aux participants : inviter les nouveaux à franchir le pas, tout en permettant à ceux déjà inscrits les années précédentes de poursuivre leur lancée. L’enjeux restera, à la manière de Freud dans son époque, de dialectiser les thèmes abordés avec ce qui fait nouveauté aujourd’hui.

Argument : « Une porte d’entrée vers ce que la psychanalyse nous enseigne[1]… »

Ce qui fait lien a des effets que la science ne peut ignorer. Le domaine du lien est partie prenante de l’humain. Selon la formule de Freud, nous ne pouvons nous en passer, pour la simple raison que le patient n’a nullement l’intention d’y renoncer[2]. Mais on ne peut se contenter de donner uniquement à l’étude de ces formes de lien une dimension humaniste et intuitive. Cela nécessite d’être conceptualisé. Les apports de la psychanalyse permettent de comprendre et de cultiver ces effets à travers la parole.

La psychanalyse nous enseigne notamment que la majorité de nos processus psychiques sont inconscients. Une faible proportion repose sur les processus conscients, sur le savoir. Il semble donc difficile d’envisager une pratique du lien qui exclurait les processus inconscients, en allant dans le sens d’une fétichisation du conscient (« pleine conscience » ?).

Aussi, la relation humaine porte sur « la dimension symbolique des jeux de représentation et l’on ne saura jamais rendre compte de cette dimension symbolique par les seules connexions neuronales même si celles-ci constituent le substratum organique (S. Freud) ». On ne peut donc remplacer la question du lien par une conception uniquement organique ou biologique des choses.

L’effet psychothérapique, par le biais de l’effet de suggestion, a de tout temps existé. Freud a voulu le rendre scientifique pour le rendre moins aléatoire. En chemin, il a conçu la psychanalytise, que nous proposons d’aborder.

Chaque analyste a – à sa manière – à refaire le parcours freudien. Animée par un désir, la formation psychanalytique repose sur plusieurs pieds : la cure analytique elle-même, la pratique et sa reprise en travail de contrôle, et la formation théorique forment le trépied principal. Nous proposons dans ce séminaire « une porte d’entrée » destinée à tout « profane[3]», débutant, étudiant… qui serait dans le désir « de faire avec[4] » l’inconscient. En se gardant de tomber dans une mise en système théorique et sans chercher l’unification d’un savoir, nous apporterons quelques points de repères qui, dans les suites de Freud et Lacan, donneront quelques clefs pour cheminer dans un parcours de formation analytique.

Programme 2025-2026 :

Lundi 17 novembre 2025 : Le schéma L

Lundi 15 décembre 2025 : Le Graphe du désir

Lundi 19 janvier 2026 : Le schéma optique

Lundi 2 mars 2026 : Les quatre discours

Lundi 27 avril 2026 : Les formules de la sexuation

Lundi 18 mai 2026 : RSI

Lundi 15 juin 2026 : La topologie lacanienne

Les intervenants seront précisés ultérieurement.

[1]    J. Lacan (1957), « La psychanalyse et son enseignement », Écrits, Paris, Le Seuil, 1966, p. 439.

[2]    S. Freud. – De la psychothérapie (1904).

[3]    S. Freud (1925), La question de l’analyse profane, Gallimard, coll. « poche », 1998.

[4]    J.-R. Freymann, L’inconscient pour quoi faire ? Abrégé de clinique psychanalytique, Toulouse, Arcanes-érès, 2018.