Intervention de Marc Lévy dans le cadre du séminaire « Les abords de Lacan » animé par Marc Lévy et Amine Souirji autour de la lecture de : Jacques Lacan, Le séminaire livre VII (1959-1960).
« Entre peau et chair », cette expression revient à plusieurs reprises dans ce séminaire de Lacan qui traite de L’Entwurf de Freud. Est-ce là allusif, humoristique ? Nous sommes en décembre 1959. Comme souvent après un séminaire, Lacan reprend la problématique sous un autre angle. Le désir et son interprétation complétait le graphe du désir, nous laissant avec une ligne des signifiants conscients et une ligne des signifiants inconscients. Le désir et le phantasme étant présentés comme l’ultime accès conscient en chemin vers les signifiants inconscients. Le nouvel angle pour 1959-1960 passera par « L’esquisse d’une psychologie scientifique », titre non pas de Freud mais de ses éditeurs, mais laissons cette dimension historique de côté. Que cherche Lacan ? Ni plus ni moins que de poser la psychanalyse au regard non pas d’une morale, mais de l’éthique.
Premier long métrage de Wim Wenders, l’angoisse du gardien de but au moment du pénalty.
Revoir ce film après quelques décennies avec un regard différent.
Comme il en sera dans ses créations ultérieures, le climat est particulier, ample vaste, descriptif, proche du nouveau roman ? Un des thèmes abordés qui le sera toujours sur un mode répétitif : la présence de l’enfant.
Nous sommes pris dans un road movie à l’autrichienne ; le co-scénariste Peter Handke y est-il pour quelque chose ? Dérive d’un homme gardien de but international qui de Vienne se retrouvera aux confins d’un pays sur une frontière fermée à tout échange, présence oppressante. Là se sont installés une aubergiste, ancienne maîtresse de notre homme, et son enfant.
Après description des grottes, Carole Fritz, en quête de la fonction de ces lieux préhistoriques, propose le terme de mythe pour signifier de leur sens. L’homo sapiens au paléolithique est un animal comme un autre et pourtant comme tout sapiens, adepte de représentations. Pourquoi la grotte, lieu en retrait du regard aussi bien que de la fréquentation même irrégulière ?
Une hypothèse est qu’il n’y a pas de société sans mythe, celui-ci organisant la vie des groupes. Les grottes participent de cette organisation et leur beauté est partie prenante de leur fonction.
Or, si la beauté est inscrite, le laid est par là même repéré.
Ayant pu constater que les fins d’analyse, voire les institutions peuvent être le lieu de dynamiques sociales particulières, je me suis intéressé à ces questions, en particulier à partir du nœud de trèfle et du nœud borroméen. Avec comme autre interrogation subsidiaire : le nœud de trèfle peut-il évoluer en borroméen, et vice versa ?
Mais avant de déplier toutes ces questions, entrons dans la problématique. La topologie lacanienne nous propose deux objets tout à fait particuliers au terme de la démarche topologique : la bouteille de Klein et le cross-cap.
Ces deux objets topologiques ne sont pas identiques mais ils sont porteurs d’une équivalence, un lieu de leur structure ne répond pas aux lois qui régissent l’espace euclidien. Dans la théorisation lacanienne, elles sont le support de présentation d’un concept métapsychologique.
D’un point de vue métapsychologique, c’est une question de pot et de fleurs, si l’on file le schéma optique.
Le pot du corps, et les fleurs des pulsions partielles.
La pratique du thérapeute est de permettre de reconnaître ces pulsions partielles, (au moins les plus bruyantes), de ramener les pulsions partielles vers le moi, voire activer la métaphore paternelle qui noue idéalement les pulsions partielles au corps par une loi symbolique ; mais tel est l’idéal théorique.
Or pour Freud la pulsion émerge entre psyché et soma ; qu’en est-il du soma ?