« Genèse du discours psychanalytique (Quelle histoire !) par le retour à la clinique »
Présentation du programme 2024 : argument, bibliographie…
« Les formations de l’inconscient vues d’aujourd’hui et les dialectiques symptômes-sinthomes »
Et si les hypnoses individuelles ne correspondaient pas à l’hypnose collective ?
Les réseaux sociaux sont-ils une somme de Mesmérisme ?
La présentation a eu lieu le 29 juin 2020 à la Librairie Kléber (et en Facebook live), avec la présence de Jean-Richard Freymann, Marcel Ritter, Guillaume Riedlin et Cyrielle Weisgerber
GR : Bonjour à tous, on est heureux de se retrouver aujourd’hui à la Librairie Kléber pour discuter du dernier livre de Jean-Richard Freymann, Amour et Transfert, préfacé par Marcel Ritter. Je voudrais introduire les choses en commençant par parler du rapport à la transmission parce que nous avons ici deux personnages importants, deux psychanalystes importants, de la scène strasbourgeoise et française qui nous ont transmis ce que eux-mêmes avaient vécu autour de Jacques Lacan, Moustapha Safouan, Lucien Israël et, à travers eux, Sigmund Freud. Ce rapport à l’analyse, j’aime bien utiliser ce mot, c’est l’éthique du sujet, la liberté de chacun d’être au monde. Le discours analytique a parfois souffert à certaines époques où tout était bon à dire sous couvert de psychanalyse. Mais il y des gens qui ont continué à travailler, à remettre en cause la théorie, à amener les choses du côté de la clinique et du travail permanent.
JR : Cette forme de dialogue nous permet de photographier, pour ainsi dire, ce que nous faisons depuis des années. Il y a quelque chose d’important autour de la transmission intergénérationnelle, « ça se poursuit ». « Ça », c’est la question de l’inconscient. L’idée cartésienne est de tout reprendre. On reprend tout à partir de la question : « Qu’est-ce qu’on dirait si on redémarrait ? »
Chaque fois que les « juifs » pourraient se sentir en sécurité dans le monde, à chaque coup, on les massacre, on les torture, on leur arrache le cœur et les tripes, on en fait des cadavres déchiquetés sans différence entre les générations, du bébé à la femme (fût-elle enceinte), les vieillards… et même les chiens !
Quel est ce monde que l’on croyait dans le « post » de quelque chose ?
Il y a le juif (Nachträglich), pour peu qu’il se soit posé quelque part, mais il y a tous ceux qui sont autour.
Avec tous ceux qui « veulent bouffer du juif » et ceux qui en sont fascinés.
Je me rappelle, cette phrase de mon père, où il reconnaissait les antisémites comme ça : « Mais, mon meilleur ami aussi est un juif ! »
Et voici concerné la place du juif : un « Tiers » de drôle de nature. Exclu, inclus et parfois neutre, présent ou retiré dans sa communauté.
À la question : mais pourquoi ces programmes répétitifs au cours des millénaires, pourquoi on en veut à ce petit état d’Israël que le concours des nations a mis des siècles à créer !
Étrangement Freud n’était pas très sioniste, il trouvait que ce retour aux sources des Hébreux – comme jugement d’attribution – n’était pas sans danger.
Ce qui ne l’empêchait pas de faire cours à l’Université d’Israël et d’essayer ses cours au Bnai-Brith de Vienne.
Jean-Richard Freymann nous propose un argument préparatoire à son séminaire qui reprendra en janvier 2024. Il peut se lire encore comme des réflexions à mi-chemin entre le séminaire achevé de 2023, et le suivant annoncé, des jalons posés dans le cheminement qui se poursuit. Chaque jalon ouvre des pistes, la lecture est dense en ouvertures et enchevêtrements. Êtes-vous prêt-e à vous y risquer ?..