Mon bien aimé
Tu te tiens au seuil de ma porte et n’ose pas entrer
Défais ton habit blanc Vois Je t’ouvre ma robe
et te tends les bras Un baiser léger
sur mes lèvres amarantes reste en suspens
pour se poser sur ton front perlé de larmes
et de sueur
Ma bien aimée Je n’ose entrer
de crainte de briser ton corps gracile et tendre
Un baiser sucré flotte sur mes lèvres ivres de désir
en suspens
Tu as les yeux pleins de rêves mon bien aimé
J’aspire à ta couche Je me languis de toi Ouvre moi les bras
Un goût sucré effleure ma bouche altérée
Ma bien aimée Tu es si loin de moi cachée sous le laurier
la bouche close J’aspire à tes murmures
à tes cris d’amour Ne reste pas loin de moi ou je resterai aveugle
à ta beauté
Mon bien aimé La lumière de l’été
ruisselle sur ton corps d’ambre Ton regard doux et velouté me crie de t’aimer
Je n’ose songer me faire tienne pour l’éternité
Ma bien aimée
ton corps presque nubile me consume de désir mais mes bras maladroits
d’adolescent n’ose pas encore ouvrir ta robe
ni déchirer le voile
de ton vêtement pourpré
Mon bien aimé Ne crains point d’ouvrir ma robe
Le soleil ruisselle de désir Les baisers
perlent à mes lèvres Ils sont pour toi seul
Ma bien aimée Le laurier rose frémit de baisers
Suis-je le seul à rimer Je voudrais être le poète
qui ouvrira l’écrin de ta robe
et dormirai
d’un sommeil d’amour tout au long des jours
Mon bien aimé
Je sors de l’eau claire où j’ai baigné mon front C’était comme une caresse
de tes mains nobles
Viens me rejoindre pour nous perdre tous deux
dans l’immensité du désir
Ma bien aimée J’imagine tes petits seins gros comme des noisettes Tu es si belle
lorsque tu t’épanches dans l’immensité
du désir
Mon bien aimé Ton regard fauve pénètre le mien Aimons-nous
avant que des mains gourmandes ne nous arrachent
l’un à l’autre à jamais
Ma bien aimée Non, tu es mienne seule
Ne t’effraie pas devant l’inconnu de tes rêves
Je suis celui-là Reconnais moi
Mon bien aimé L’été mûrit de roses aux fragrances dorées
Aimons-nous sous le grand pommier
Ma bien aimée Je suis le jardinier
qui balaie sous tes pieds la poussière sale
Entre, noble, au jardin nourri de tes rêves
Mon bien aimé Mon amour est plus fort
que la bête sauvage Je me nourris au souvenir
de ton visage
Et j’entends murmurer à mes pieds
l’amour de toi
Ma bien aimée Abreuve toi de mon amour Tout chancelle
Tout malheur s’est tu Il y a si longtemps depuis que je t’aime
ivre
est mon désir de ta beauté
Mon bien aimé Ta voix
est la tendre mélopée de ton amour pour moi Ta voix frémit de perles Ah que j’aspire
à parer ma tiare pour mieux t’aimer
Ma bien aimée Sur tes hanches
le ruissellement noir de tes cheveux
ravive mon désir de baisers Tes lèvres s’offrent
à ton bien aimé Car je suis celui-là
que tu cherches et aimes pour l’éternité